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40 ans, 40 portraits | Edouard Willy Akamé
Edouard Willy Akamé a suivi la Licence en Humanités et Science Politique : les deux premières années sur le campus du Cameroun et la troisième année sur le campus d'Angers. Il est actuellement consultant au sein du cabinet Onepoint, en France, au sein du pôle Afrique, où il accompagne des acteurs publics et privés sur des problématiques à fort impact sociétal. découvrez son parcours !

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Edouard Willy Akamé, j’ai 26 ans. J’ai effectué toute ma scolarité au Cameroun jusqu’au baccalauréat. Très tôt, j’ai été sensibilisé aux difficultés économiques et sociales que rencontrent de nombreux Camerounais : pauvreté, accès limité à l’éducation, aux soins ou à l’énergie, aussi bien en zone urbaine que rurale. J’ai eu la chance d’être épargné par ces réalités, ce qui a renforcé mon désir de m’engager pour avoir un impact, être utile aux autres, à mon pays, et contribuer à son développement.
Après le bac, je souhaitais m’orienter vers le secteur public avec l’objectif d’accompagner les décideurs dans la conception et la mise en œuvre des politiques publiques.
C’est dans ce cadre que j’ai découvert l’Ircom, avec un cursus sur trois ans : deux années au Cameroun, puis une troisième en France. J’y ai suivi une formation alliant sciences politiques, humanités, arts et lettres, avant de poursuivre par un master en Affaires publiques à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Au fil de mon parcours, j’ai découvert que les cabinets de conseil m’offraient une autre manière d’avoir de l’impact. Mes stages dans les ministères m’ont confronté à une hiérarchie très rigide, où, en tant que jeune professionnel, il était difficile de faire entendre sa voix. À l’inverse, les cabinets de conseil permettent, même en début de carrière, de dialoguer avec les décideurs publics.
J’ai ensuite intégré l’ESSEC Business School pour un Master en Management et Stratégie.
Après cela, je suis retourné en Afrique, à Casablanca, pour rejoindre le cabinet de conseil SouthBridge. Pendant trois ans et demi, j’y ai accompagné des gouvernements, des ONG et des bailleurs internationaux à travers deux grands types de missions :
- la structuration de politiques publiques dans des domaines comme la santé ou l’énergie, sur tout le continent africain (Maroc, Madagascar, etc.),
- la création de mécanismes d’investissement pour soutenir des entreprises créatrices de valeur et d’emploi, au service du développement économique local.
Quelles sont vos missions aujourd’hui ?
Je suis actuellement consultant au sein du cabinet Onepoint, en France, au sein du pôle Afrique. J’accompagne des acteurs publics et privés sur des problématiques à fort impact sociétal, avec une attention particulière portée au développement des territoires africains.
Un souvenir professionnel qui vous a particulièrement marqué ?
Quelques mois après avoir intégré le cabinet Southbridge à Casablanca, à seulement 23 ans, j’ai dû représenter seul l’équipe face à d’importants bailleurs internationaux (ONU, Banque mondiale, grandes fondations) au Ghana, pour présenter un projet d’investissement dans l’énergie. Malgré le stress, cette expérience m’a permis de me faire une place dans des discussions de haut niveau. J’y ai notamment mesuré la valeur des compétences acquises en art oratoire à l’Ircom.
Qu’est-ce qui vous anime dans votre vie professionnelle et personnelle ?
La volonté d’être utile et de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des autres guide l’ensemble de mes choix. Cela m’a conduit à m’engager dans des missions de conseil à impact, à m’investir dans l’association de consulting de l’ESSEC, et à créer African Consulting, une ONG accompagnant des associations locales au Cameroun – où plusieurs anciens de l’Ircom sont également impliqués.
40 ans, ça représente quoi pour vous ?
Je n’ai que 26 ans, mais pour moi, les 40 ans de l’Ircom sont le signe d’une vision académique pérenne et pertinente. L’Ircom répond à un vrai besoin de formation globale et humaine. C’est au sein de cette école que je me suis redécouvert, notamment grâce aux cours de littérature. Ce parcours pluridisciplinaire reste pour moi un véritable socle, toujours d’actualité.
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